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 [2005]Et au fond de tes prunelles, brillera une étoile [PV Masha]

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Enzo Wagner
Enzo Wagner
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[2005]Et au fond de tes prunelles, brillera une étoile [PV Masha] Silver-fangs
Message Sujet: [2005]Et au fond de tes prunelles, brillera une étoile [PV Masha]   [2005]Et au fond de tes prunelles, brillera une étoile [PV Masha] EmptyJeu 11 Jan - 18:15
"Je me suis réfugié dans mon appartement quand j'ai appris la nouvelle. "L'officielle", je veux dire. Ces musiciens, disparus, envolés! Nous avons tous songé à notre monde d'illuminés et, comme tous, les joueurs se sont tus dans un silence factice, ce jour-là...

Putain, je me suis même dit: "Alpha, qu'est-ce que tu fous?"

J'étais bien loin d'imaginer le fin mot de l'histoire, le petit fil qui était tendu entre moi et les miens. Du coup mes baguettes ont résonné toute la nuit. Ca n'avait aucun sens, j'exposais mes colères explosives dans un brouhaha artistique. Mais j'en ressentais le besoin. D'une part...Parce que je pressentais que la suite ne serait certainement pas aussi simple à négocier."


Ce soir-ci, Enzo n'avait pas fumé. Étrangement, le Lupin craignait d'attirer l'attention avant le grand départ. Mais son dégoût temporaire était incohérent, il jouerait sur un podium d'ici quelques heures. Alors que craignait-il? Prenaient-ils ses spectateurs pour de sombres idiots?

L'entreprise qui s'accomplissait par ses petites inspections peu glorieuses se révéla sinon vaine, inutile. Aujourd'hui, c'était lui la star, et voilà ce qui accaparait toute l'attention du monde; le cuir rouge et les lunettes mordorées. Elles étaient aussi criantes que leurs porteurs. Le voile se levait, et les cris de stupeur résonnait. "Enzo, tu ne seras pas discret". Normal, le concert n'avait pas encore débuté. Quant aux projecteurs, ils étaient tout bonnement éteints, ce qui signifiait que dans cette salle où l'on installait les derniers préparatifs avant le grand show, on se préparait à accueillir hommes ou femmes... fans en tout cas.

"Bon, je vais prendre une pause, je crois qu'on a tout vérifié, non?
-A peu près...Normalement tout est bon ouais. Tu prendras une bière avant?
-Volontiers, soupira-t-il, tout en se relevant avec nonchalance.

Ereinté, le Galliard étira les muscles de son bras de tout son long, rangea la guitare dans son étui et se prépara à sortir prendre l'air. Face au pub et à l'insigne qui marquait l'entrée du "Bubble", un groupe d'adolescents, un trio de femmes et quelques autres spectateurs attendait au moins l'un des membres du groupe. Jackpot pour eux, le musicien se présentait à eux, et quoiqu'il fut surpris de voir les quelques applaudissements et autres signes, il leur accorda un léger signe de la main, avant de s'avancer sans grande timidité vers le premier groupe. Le "féminin", bien évidemment. Quelques gloussements s'échappèrent de leur gorge, tandis qu'elles tendaient d'insignifiants petits goodies au musicien. Une épaule avec un T-shirt, un mug et...Une culotte blanche?

"Un autographe!
-OWI un autographe!"
-Euh... son silence ponctua une brève hésitation, qu'il rattrapa aussitôt en revêtant ce sourire si confiant qu'il était bien le seul à connaître. Certaines excentricités avaient le don de l'embarrasser, mais surtout de l'amuser quand il s'agissait de ses fans. Fans dont la communauté grandissait à vitesse V en ce moment: l'année avait été bonne pour sa carrière, en dépit des problèmes sous-jacents. Et s'il était composé de jolies femmes, Enzo ne disait pas non... Eh bien...je suis là pour ça, après tout."

Mais il ne fallait pas abuser des bonnes choses. Enzo abaissa ses lunettes pour mieux observer la demoiselle dans ses prunelles éclairées: il n'y décelait qu'une folie, pure et douce. Une idée lui vint alors à l'esprit et il prononça alors les mots suivants sur un ton de confession.

"Ou sinon...Le chanteur ne devrait pas tarder à venir, choupette."

Il entendit un gloussement qui lui donna la chair de poule. Ce dernier hérissa ses poils, faisant défiler un terrible frisson le long de son échine. Pour peu, le pauvre Garou en aurait même blêmit. sa gêne ne s'exprima alors que par un simple raclement de gorge, de quoi mettre de l'ordre dans ses objectifs à atteindre. D'un pas évasif, il commença à reculer à vives enjambées, comme si le temps pressait.

"Bon, je vais devoir m'éclipser...J'espère pouvoir jouer avec une belle ambiance et beaucoup de soutiens de votre part mes petiots! A ce soir!"

Etait-ce là un moyen d'échapper à ce début de reconnaissance? Peut-être bien. Même un mi-homme, mi-loup pouvait connaître les affres du doute...En cette situation commune. Trop de monde, trop de proximité, trop de reconnaissance, trop de tout...Un loup hurlait en lui. Il commandait ses désirs et ses instincts, lesquels ne résumaient plus qu'en "repli et solitude". Enzo se dirigea ainsi en direction des loges, quand bien même il lui sembla entrapercevoir, du coin de l’œil, une chevelure bleutée.



Masha Dimitrov
Masha Dimitrov
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[2005]Et au fond de tes prunelles, brillera une étoile [PV Masha] Malkavian
Message Sujet: Re: [2005]Et au fond de tes prunelles, brillera une étoile [PV Masha]   [2005]Et au fond de tes prunelles, brillera une étoile [PV Masha] EmptyMar 16 Jan - 11:49
La journée avait été longue, faite de cauchemars au goût de miel et d’échos mirifiques dégoulinant en leur sein. Une mélodie pure, cristalline, hantée par les tourments de l’existence. C’en est une toute autre qui daigna me sortir de cette longue torpeur. Celle d’une araignée mécanique s’affairant à l’autre bout du salon. Et au-dessus de ses cliquetis familiers une voix douce s’éleva, harmonie rassurante tranchant avec le chaos de la non vie.

- Le petit déjeuner est servi, Katioucha chérie. Je sens d’ici ton besoin d’en démordre, et j’ai peut-être ce qu’il te faut.

Sans mot dire j’extirpai donc péniblement ma carcasse du sofa et me dirigea, nue comme la Venus des Enfers, en direction de ma promise pour l’étreindre comme chaque soir et l’arracher à ses interminables travaux. Aucune résistance, mais aucune réponse non plus.

- S’il ne m’appartenait pas déjà, je me serais vautrée dans tes entrailles pour y déloger ce cœur et le porter en pendentif jusqu’à la fin des Temps. De si belles choses ne devraient jamais exister, nous ne le méritons pas, lui dis-je entre deux lampées de sang tandis que mon autre main tâtait sa poitrine du bout des griffes comme pour mettre des formes sur ces mots.

Elle laissa échapper un soupir langoureux puis, se redressant sur sa chaise avec un air de défi dans le regard, elle fit glisser à mon encontre ce qui ressemblait fort à une sorte de flyer. Voici donc le remède, la mention salvatrice. Ces derniers temps, il était rare de trouver un endroit où soulager nos maux dans le tumulte de la cacophonie. Le soir nous vivions généralement de concerts lorsque les barreaux du quotidien ne nous enfermaient pas dans les affres du travail. Le prochain numéro de la Gazette tardait à paraître, je vis aussitôt là un moyen simple de combler le néant créatif. Un peu de culture dans l’occulte suintant devrait certainement gonfler l’intérêt collectif, et me redonner goût au labeur.

Je profitai donc encore un temps de la sérénité de notre ménage pour revêtir mes plus beaux atours et m’enivrer sous les coup d’une banalité nuptiale à faire rougir d’envie les scénaristes de feuilletons à l’eau de rose pour finalement, après une énième caresse, quitter le cocon non sans tisser au préalable la promesse de retrouvailles enflammées. En autant de temps qu’il fallut pour le dire je me mis ensuite en selle et c’est à tombeau ouvert que la petite araignée de l’ombre fusa au cœur du labyrinthe urbain.

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- Tu viens pas souvent dans l’coin poulette ? Des yeux pareils ça s’oublie pas. Je t’offre un verre ?

Seule j’attirais souvent la convoitise lubrique des ringards comblant leur cruel manque d’amour sur le comptoir des pubs de la ville. Il m’arrivait parfois de m’en amuser, ou d’en profiter selon l’humeur. Mais ce soir, je devais avant tout me focaliser sur quelque chose de plus enrichissant.

- Vodka, spasibo.

Bien évidemment, je laisserais indemne le contenu de ce précieux élixir qui jadis honorait mon gosier devenu canyon stérile, à l’image de tout mon être. A défaut de me soumettre à mes anciens démons j’en quêtais désormais d’autres plus grands et plus dangereux. Mes doigts jouèrent un instant avec le réceptacle sans vie, et mes yeux en se détournant du pauvre dandy dans la détresse émotionnelle se mirent à scintiller au-dessus de la foule. Des bulles promises par l’enseigne je n’en vis que l’idée, la représentation impalpable et morne des soirs où le monde des dormeurs s’abandonne dans des échanges. Les phylactères éclatent ici et là, les personnages errent dans ce monde dénué de cases, et l’intrigue s’installe dans l’ombre des silhouettes abandonnées par la raison.

Mon attention s’attarde, devine l’essence de chacun, traque l’exception. Des cris étouffés piègent soudainement l’ambre et attisent la flamme. Un concert n’est rien sans troubadours, et certains signent ne trompent pas. L’odeur du musc se fait si fort qu’il n’est dès lors pas difficile de deviner. Le prédateur s’est mué en proie à la merci des vautours attendant qu’il leur livre un festin de choix. J’abandonne aussitôt mon dévot d’un soir et son offrande pour me frayer un chemin sous couvert de cette végétation de chair et de sang alors que ma cible apeurée tente désespérément de regagner son refuge dérisoire. Et alors que nos fils se dessinent en un carrefour du destin je plonge et m’accroche au sien avec l’assurance du lion sur la gazelle. L’œil incandescent, la crinière flamboyante.

- Difficile de se soustraire à nos démons, n’est-ce pas ? Ils nous trahissent bien souvent, et ce malgré bien des efforts. Je devine sous la fumée de ces verres une âme noble qui se dresse au-dessus du bétail, sinon pourquoi le fuir ?

J’accompagne mes mots d’un rire cristallin, première barrière d’une cage qui ne tardera pas à l’emprisonner dans mes filets. L’œil trop souvent se laisse avoir par la beauté de l’écorce. Je lui tends une main d’un air vaguement enthousiaste, et relève de l’autre le pan de mon blouson de cuir afin de révéler mon badge.

- Pardon, j’en oublie mes manières. La rudesse slave, j’imagine. On m’appelle Masha, je suis journaliste. J’aimerais m’entretenir avec un membre du groupe de ce soir, et vous avez pas l’air d’un simple pilier de bar. Je me trompe ?

Le tout, agrémenté d’un sourire à faire pâlir le serpent de la Genèse.
Spoiler:

 
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